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Résultats de recherche pour «  » – Fédératio

时间:2024-06-17 21:02来源: 作者:admin 点击: 27 次
La Fédération romande des consommateurs est une association de défense des consommateurs basée en Suisse romande et fondée en 1959.

La protection solaire pour enfant

En 2014, nous avons testé la résistance à l’eau de dix protections solaires pour enfant. La crème La Roche-Posay obtenait une bonne note sur les critères composition et efficacité. En revanche, la protection après le bain diminuait clairement, ce qui avait valu, au final, une cinquième place au produit. Il y a dix ans, le tube avait coûté 29 francs pour 300 ml en pharmacie. Désormais, il est à 44 fr. 95 pour 250 ml. Une sacrée augmentation que les nouvelles caractéristiques et allégations (lotion hydratante, «multirésistant», «PA++++» et «antioxidativ») ont de la peine à justifier, même si sa composition reste sans ingrédients à risque.

La glace vanille Mövenpick

En 2015, nous avions mesuré le pourcentage d’air contenu dans des glaces, parmi les rares denrées vendues au volume et non au poids. Il ressortait que certaines contenaient plus de 50% d’air. «Cela améliore la texture», avait justifié un fabricant. La Mövenpick, avec un taux d’air élevé et une composition parmi les plus complexes (15 ingrédients!), avait reçu une mauvaise note. Pourtant, son prix en faisait un produit haut de gamme. Aujourd’hui, il coûte plus cher et sa composition a changé: bye-bye les protéines de lait et le sirop de sucre caramélisé, le concentré de pomme est remplacé par un concentré de carotte. À ce prix-là, on s’attendait à mieux.

Le chiffon en microfibres Prix Garantie

En une dizaine d’années, le marché des chiffons en microfibres a cessé la surenchère. Le rayon s’est restreint, alors qu’avant, chaque usage spécifique nécessitait un carré dédié à la tâche. Salle de bains, lunettes, téléviseur, salon, poussière, cuisine, verres, vitres, vaisselle, inox, sols et universels se répartissaient le travail. Le Prix Garantie de Coop, meilleur rapport qualité/prix de l’époque, existe toujours, mais cette fois en deux versions: Fluffy et Shiny. Son prix a évolué à la baisse de 30 centimes la pièce, mais il est un peu plus petit, passant de 32 x 32 cm à 30 x 30 cm. Soit une perte de surface de 12% l’unité.

Le Rösti Migros Bio

En 2015, le Rösti Migros Bio obtenait la note de 6,2. Sa composition, à base d’huile de palme, avait été pénalisée. Le prix d’alors était de 2 fr. 55 pour un emballage de 500 g. À contenance égale, le produit coûte 3 fr. 30 en 2024, soit près de 30% de plus! Il est en outre légèrement plus salé qu’en 2015. En revanche, la qualité de l’huile, tournesol, est meilleure. Le changement de loi qui oblige depuis 2016 à indiquer clairement le type de matière grasse utilisée (sans possibilité de se cacher derrière le générique huile végétale) y est sans doute pour quelque chose.

Evolution du prix Rösti

Le dentifrice Qualité & Prix de chez Coop

Avec le dentifrice Qualité & Prix de chez Coop, le client prend une augmentation de prix de 49% dans les dents par rapport à 2016. Comment le gagnant du test de l’époque peut-il expliquer pareille hausse? Pas par sa composition, déjà irréprochable il y a huit ans et qui n’a pas changé. Toujours exempt de perturbateurs endocriniens et de substances allergènes, il conserve également un taux de fluor (1450 ppm) qui lui confère un bon atout prophylactique. Et il préserve l’environnement. Bon sous tous ces rapports, il écope pourtant d’un pouce rouge en raison de son prix injustifié, la plus forte augmentation de tous les échantillons testés en 2016. Coop s’abrite derrière un classique: «L’adaptation des prix est notamment due à l’augmentation des coûts de transport, d’énergie et d’emballage.» Plus 49%, est-ce vraiment «inévitable»?!

Evolution prix dentifrice

L’Ovomaltine a de la concurrence!


Désolé, ce test n’est disponible en intégralité que pour les membres, qui soutiennent le travail de notre association. Certains tests sont envoyés 6 fois par an via la Lettre FRC gratuite (inscription ici).

Toutes les marques mettent en avant le fait que leurs produits contiennent du malt. Pour être plus précis, de l’extrait de malt d’orge séché. L’orge germé est cuit, concentré et séché, pour former une poudre riche en sucres, acides aminés, vitamines et minéraux. Or ces poudres contiennent des taux très variables de malt. Et ce taux n’a visiblement pas d’impact sur le prix;  Heliomalt, qui ne contient que 35% de malt, coûte 19 fr. 88 le kilo et Eimalzin, qui en renferme 69%, est vendu deux fois moins cher, soit 9 fr. le kilo.

Podium Boissons maltées

Deux bombes de sucre

L’extrait de malt est composé à plus de 50% de sucres naturels. Raison pour laquelle Wander et Migros n’ajoutent pas de sucre dans l’Ovomaltine et l’Eimalzin. D’autres ont la main légère sur le malt et… lourde sur les sucres ajoutés. Heliomalt contient 65% de sucre et Coop Qualité & Prix, 61%. Pour comparaison, Nesquik, emblème de la boisson chocolatée hyper sucrée, est composé à 75% de sucre. On n’est pas si loin du compte, ici, avec une boisson (Heliomalt) vendue en pharmacie et bénéficiant par conséquent sans raison d’une image «santé» importante. Jemalt également vendue en pharmacie est, avec 35% de sucre, la poudre la plus intéressante de notre test sur ce point. Mais elle est pénalisée par son grand nombre d’additifs et d’autres ingrédients industriels. Alors, finalement, ces préparations sont-elles aussi bonnes pour la santé qu’elles le laissent entendre? Nous avons calculé leur Nutri-score. Ovomaltine et Jemalt obtiennent un C (moyen) et les autres, un D. Ces aliments sont donc à consommer avec modération.

«65% La quantité de sucre contenue dans Heliomalt, le record de notre test.»

Un grand vainqueur du goût

Pour la dégustation, nous avons installé un stand dans le quartier du Flon, à Lausanne, et proposé à des passants de comparer à l’aveugle de l’Ovomaltine avec une autre boisson maltée. Dans 58% des cas, ils ont préféré l’alternative à la boisson de référence! C’est la poudre Jemalt qui a rencontré le plus de succès, et de loin: huit dégustateurs sur dix l’ont préférée. Vient ensuite, mais bien plus loin, Coop Qualité & Prix qui a aussi séduit les papilles des passants. Sur ce critère, c’est Heliomalt, seule poudre à perdre son match contre Ovomaltine, qui se classe dernier.

Comment nous avons testé

Qualité de la composition: nous avons jugé défavorablement la présence d’additifs (correcteurs d’acidité, arômes, émulsifiants) et de sucres industriels (sirop de glucose, dextrose). Nous avons également évalué positivement les poudres contenant un taux élevé de malt.

Substances indésirables: l’orge étant à la base de ces produits, le laboratoire a recherché un pesticide, le glyphosate, ainsi que de l’acrylamide, pouvant se former durant le processus de fabrication. Les deux substances sont cancérogènes. Or le laboratoire n’a détecté aucune trace de glyphosate et les quantités d’acrylamide qu’il a mesurées sont très basses.

Évaluation sensorielle: 60 dégustateurs ont goûté deux boissons à l’aveugle et indiqué leur préférence. À chaque fois, l’une des deux boissons était de l’Ovomaltine!

Qualité nutritionnelle: nous avons calculé et appliqué le Nutri-score pour départager les produits.

Résultats boissons maltées

À partir de quel montant les frais de douane sont-ils dus?

FRC | Lors d’importation, la TVA, les frais de douane et de dédouanement (frais administratifs payés par le transitaire refacturés au consommateur) peuvent s’appliquer. Si la TVA et les frais de douane sont inférieurs à 5 fr., ils ne sont pas perçus; le transitaire peut aussi renoncer aux frais de dédouanement. Dès lors, les colis dont la valeur totale est inférieure à 63 fr. (TVA de 8,1%) ou à 194 fr. (TVA de 2,6%) sont exempts de frais. En théorie. Mais la règle n’est pas absolue. Les principaux transporteurs ont passé un accord avec le Surveillant des prix et ne peuvent donc pas facturer comme ils veulent. En revanche, si le transporteur n’a pas passé un tel accord, ses conditions générales font foi.

Un matraquage publicitaire incessant

En 2021, la FRC avait mené l’enquête dans la grande distribution afin de mieux comprendre ce à quoi nous étions confrontés lors d’achats quotidiens. En 2023, nous avons voulu documenter la masse des allégations environnementales. Nos enquêteurs de terrain ont eu pour mission de nous transmettre toute publicité verte rencontrée au cours de leur journée, quel que soit le support. Et l’analyse ne nous a pas déçus!

Que montre ce florilège? Que les promesses de durabilité sont omniprésentes. On reproche souvent aux consommateurs de se faire avoir, mais qui a le temps d’aller creuser chaque publicité rencontrée? Personne n’est dupe de tous les messages. Reste que les neurosciences nous enseignent que cette exposition permanente influence notre perception des annonceurs ou de leurs produits. En outre, un tel matraquage pousse à la surconsommation: un élément aussi pointé dans le dernier rapport de Greenpeace rappelant que «la publicité verte dope la consommation». En outre, 7% des émissions de gaz à effet de serre (importations comprises) sont imputées à la publicité: En ce qui concerne l’impact environnemental, ce chiffre peut atteindre 10%. Selon Greenpeace, ce sont Coop (385 millions de francs annuels) et Migros (241 millions) qui dépendent le plus en publicité.

Ainsi, bien que les allégations vertes ne concernent pas l’ensemble des publicités rencontrées au quotidien, elles peuvent toucher les consommateurs sensibles aux thématiques environnementales. Et si ces messages sont basés sur du vent ou insuffisamment fondés, ils poussent à acheter des produits ou services qui ne sont pas dignes d’un choix durable.

Envoyez-nous vos exemples!

Une journée de pub «durable»

Charlotte nous livre sa récolte

avec ses commentaires en légende


6h45: Charlotte reçoit son café dans un gobelet en carton. Il serait 100% biodégradable et renouvelable, voire compostable. Elle ne sait qu’en penser. Si la norme EN13432 garantit que le produit peut être traité par une installation de compostage industriel, toutes les communes n’en disposent pas. Surtout, un mug réutilisable reste plus écolo, même en déplacement.

6h58: sur le quai de gare, Charlotte voit l’affiche de Glencore, qui se vante d’éviter le gaspillage. Titillée par le slogan, elle scanne le code QR et tombe sur la page qui met en valeur sa «responsabilité» lors de l’extraction des matériaux et leur recyclage. L’opération ne servirait-elle pas à redorer l’image de la multinationale accusée d’«irresponsabilité organisée» par des ONG ?

7h33: par la fenêtre du train, du côté d’Eclépens (VD), Charlotte aperçoit une gigantesque bâche présentant Holcim comme «partenaire régional pour une construction durable». Elle se souvient avoir lu que le domaine de la cimenterie s’est amélioré ces dernières années. Elle ne sait pas que ce géant industriel reste l’entreprise numéro 1 en matière d’émissions de CO2 en Suisse.

9h40: sur son fil Facebook, Charlotte voit apparaître une publicité pour l’application de vente en ligne Temu. Après quelques clics, elle arrive sur une page prônant l’«engagement permanent» du vendeur qui promet de «planter des arbres dans toute l’Afrique afin de créer un impact positif sur l’environnement». Sachant que la majorité de ces produits à très bas prix sont fabriqués en Chine et de piètre qualité, Charlotte trouve le message trompeur.

12h12: à la caisse du supermarché, Charlotte s’interroge sur l’engagement de Migros qui prétend en faire «plus pour la biodiversité». Plus que qui et à quel niveau? Elle n’a aucun moyen d’en savoir davantage.

14h12: Charlotte a besoin d’un nouveau sac. Elle est sceptique à la vue des engagements de la marque vendue chez Coop. Vaude est pourtant bien une pionnière en matière de responsabilité sociale et environnementale. Malgré cela, utiliser le terme de «neutralité climatique» reste problématique puisque aucune entreprise ou produit n’est réellement neutre en carbone.

12h45: décidée à réserver ses prochaines vacances, Charlotte clique sur une offre de Booking; on lui propose un «voyage durable». Le programme est vérifié par des organismes indépendants, donc le filtre est plutôt utile pour évaluer les établissements. En revanche, comment Charlotte peut-elle savoir que ce qui est déterminant, ce n’est pas le logement mais le transport jusqu’à la destination?

18h01: sur l’autoroute, elle suit une voiture Bernard Nicod parée de vert. Immobilier durable? Voilà qui laisse Charlotte songeuse. L’entreprise rénove-t-elle ses bâtiments pour la beauté du geste ou ne serait-elle pas plutôt intéressée à réaliser une plus-value?

20h30: entre deux émissions, le regard de Charlotte s’arrête sur un spot publicitaire de MSC Croisières. Des promesses de durabilité qui ne concernent apparemment que le futur. Charlotte l’a lu ailleurs: des études pointent du doigt les émissions extrêmement polluantes qui émanent de ces paquebots-villes.

21h24: Charlotte s’est vu conseiller un nouveau compte en banque «green» qui serait «bon pour le climat». Qu’en est-il? En gros, plus elle dépensera, plus la banque plantera d’arbres. Une bien mauvaise incitation à décomplexer l’acte d’achat, alors que l’arbre mettra des années avant de compenser quelque émission que ce soit.

 

Remboursement des psychothérapies: une mésentente totale dont les patients font les frais

Jusqu’en juillet 2022, une thérapie assurée par un psychologue-psychothérapeute n’était prise en charge par l’assurance obligatoire des soins (AOS) que si elle était déléguée et supervisée par un psychiatre. Ce régime dit de délégation occasionnait de nombreux problèmes, en particulier une difficulté d’accès à des thérapeutes. Le nouveau régime de prescription autorise un accès direct aux psychothérapeutes (exerçant hors cabinet de psychiatrie) sur la seule prescription d’un médecin de premier recours. Le patient peut bénéficier de 15 séances, renouvelables une fois. Au-delà, une garantie de l’assureur est nécessaire sur la base de l’expertise d’un psychiatre.

Désaccord sur le tarif

Cette réforme devait apporter de la fluidité dans le système de soins à un moment où les besoins en santé mentale ont explosé. Elle a malheureusement donné lieu à différents blocages. Psychologues, une partie des assureurs et cantons ont d’abord mis du temps pour définir un tarif pour les consultations (2 fr. 58 par minute ou 154 fr. 80 par heure). Ce tarif est provisoire mais s’applique à tous les assureurs. Des négociations sont en cours pour un tarif définitif. La principale association faîtière des assureurs, Santésuisse, souhaite un prix plus bas. La Fédération suisse des psychologues (FSP) estime au contraire que le montant actuel n’est pas suffisant.

Les franchises élevées en font les frais

Le passage au nouveau régime a également eu pour conséquence que le remboursement de nombreuses thérapies par les assurances complémentaires a été transféré à l’AOS. Changement logique avec des conséquences qu’aucun acteur n’avait pourtant ni anticipé ni abordé dans le cadre d’une information aux patients concernés: parmi eux, de nombreuses personnes se sont retrouvées à devoir assumer les frais de leur thérapie parce qu’elles avaient opté pour une franchise LAMAL élevée…

Enfin, à l’orée 2023, il s’est avéré que le remboursement des prestations assurées par des psychothérapeutes n’ayant pas achevé leur formation postgrade n’était plus garanti chez tous les assureurs. Une situation qui concerne près de 2000 praticiens, selon un recensement de la FSP. Santésuisse s’oppose à un tel remboursement, alors que la communauté d’achat de prestations HSK, rassemblant Helsana, Sanitas et KPT, l’accepte. Pour brouiller davantage les pistes, quelques assureurs affiliés à Santésuisse appliquent le même régime que HSK.

«Une fois encore, les patients les plus vulnérables font les frais du manque de gouvernance du système de santé»

Des plaintes déposées de part et d’autre

La mésentente semble totale entre psychologues et assureurs: la FSP a déposé plainte auprès de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) contre Santésuisse pour le refus de prise en charge des thérapeutes en formation. Santésuisse a de son côté déposé des recours contre le nouveau tarif (appliqué aux thérapeutes dont la formation postgrade n’est pas achevée) auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF). La faitière des assureurs estime qu’il manque une base légale. Elle souligne, par ailleurs, que la FSP a raté le coche en refusant de prolonger le maintien transitoire du régime de délégation (en parallèle du nouveau régime de prescription) ce qui aurait, selon elle, permis le remboursement des thérapeutes en formation. Le 28 mars dernier, dans une lettre d’information, l’OFSP indique les conditions sous lesquelles est possible le remboursement d’une thérapie menée par une personne n’ayant pas terminé sa formation postgrade. On n’en sait guère plus sur les délais du TAF.

Une confirmation écrite de sa complémentaire permet d’éviter les désillusions

En attendant, que faire si son thérapeute n’a pas terminé sa formation ou ne remplit pas les conditions LAMal? La marge est ténue. Les patients disposant d’une assurance complémentaire pour les psychothérapies peuvent s’adresser à elle. Attention, d’un assureur à un autre, les réponses sont à géométrie variable. Assura ou le Groupe Mutuel, par exemple, octroient un remboursement lorsque l’assurance obligatoire des soins n’intervient pas ou lorsque les conditions de prise en charge par l’assurance de base ne sont pas remplies. À ce titre, lorsqu’une thérapie est dispensée par un professionnel n’ayant pas terminé sa formation, elle peut être prise en charge dans la limite des conditions spécifiques de l’assurance complémentaire (franchise, montant plafond). Conformément au fait qu’elle rembourse en LAMal les psychothérapeutes encore en formation, Helsana applique un autre régime: «Le remboursement par la LCA de la psychothérapie-psychologique n’est possible que pour le thérapeute qui a renoncé au régime LAMal. Sinon, la LAMal prévaut.» Enfin, Assura précise: «Ce n’est pas l’assuré qui choisit si c’est l’assurance de base ou l’assurance complémentaire qui intervient. C’est prioritairement la première et ensuite la seconde.» Cette priorité accordée à la LAMal est le seul paramètre identique d’un assureur à un autre. Dans ce contexte, il est recommandé aux titulaires d’une complémentaire de demander une confirmation écrite avant de lancer (ou reprendre) sa thérapie.

Et sans assurance complémentaire? Les solutions manquent malheureusement. Tout dépend de l’assureur. La FSP tient à jour une liste des caisses qui remboursent les consultations données par des thérapeutes encore en formation, parfois sous condition. Il est impératif, là aussi, de demander une confirmation à sa caisse maladie, même si le thérapeute est tenu d’informer ses patients sur le régime de prise en charge. Si la réponse est négative, les patients doivent alors se mettre à la recherche d’un thérapeute agréé LAMal (avec la nécessité de reconstruire un lien de confiance si la thérapie avait déjà débuté) ou payer leurs honoraires directement de leur poche. Une fois encore, les patients les plus vulnérables font les frais du manque de gouvernance du système de santé.

Marvel Snap: du temps contre de l’argent?

Marvel Snap est un jeu en ligne pour téléphone mobile. Il consiste en un jeu de cartes combinant des éléments de stratégie, de collection et de combat en temps réel. Comme son nom l’indique, il se situe dans l’univers des superhéros Marvel. Et il est basé sur un modèle économique dit «freemium», c’est-à-dire jouable gratuitement mais comportant des achats intégrés. Son succès est planétaire: il comptabilise plus de 14 millions de joueurs et a généré plus de 30 millions de dollars de recettes.

Très bien conçu, divertissant, Marvel Snap constitue aussi un produit extrêmement rentable où les mécaniques de jeu sont pensées pour pousser aux achats intégrés. Mais ce n’est qu’après y avoir investi un temps considérable que l’on en prend conscience.

«Ce secteur est en roue libre. Le besoin d’encadrer les pratiques est impératif !» Jean Busché, Resp. Nouvelles technologies

Le système de progression repose sur la collecte de nouvelles cartes représentant des personnages de l’univers Marvel, chaque carte possédant des caractéristiques propres. Les joueurs font progresser leur «niveau de collection» de deux manières: soit ils y passent des heures, soit ils paient pour accélérer la progression.

principe du grinding

Le principe du «grinding» ou l’art de faire passer à la caisse

Le niveau de collection, lui, est infini. Le joueur peut progresser ad aeternam, débloquant des améliorations qui restent majoritairement aléatoires. Le système prévoit une évolution rapide au départ, puisqu’il suffit de jouer pour débloquer un grand nombre de cartes. Après plusieurs parties, l’expérience de jeu se modifie. L’évolution est soudainnement drastiquement ralentie. Pour obtenir de nouvelles cartes, le joueur doit remplir quotidiennement un certain nombre de missions afin de débloquer petit à petit des récompenses aléatoires lui permettant de recevoir peut-être les cartes qui lui manquent. À moins de payer. Tel est donc le dilemme: investir en temps de jeu ou en monnayant sa progression. Certaines cartes deviennent même inaccessibles sans passer à la caisse. Snap propose ainsi un «Pass» saisonnier à 10 fr., renouvelable toutes les quatre semaines. L’achat offre une carte exclusive et facilite la progression.

Capture d'écran du jeu Snap

Les incitations à la reconnexion sont ainsi très présentes avec l’existence de défis quotidiens, hebdomadaires et saisonniers. Marvel Snap envoie également des notifications extrêmement fréquentes sur le portable du joueur qui ne les aurait pas désactivées.

Les mécaniques mercantiles de Marvel Snap ne se révèlent pleinement que lorsque le joueur s’est déjà bien investi dans le jeu. Cibler les joueurs les plus motivés garantit à Snap de plus grandes chances de réaliser des ventes.

Gare au contrat!

FRC | Dans ce secteur d’activité, les abonnements sont couramment reconduits de manière automatique. De telles clauses sont licites et ne sont pas abusives. Par conséquent, si vous n’êtes pas sûr de pouvoir respecter l’accord, demandez un délai de réflexion avant d’accepter et de le signer. En effet, lorsque le contrat renvoie à des conditions générales, elles sont considérées comme acceptées par le client. Peu importe qu’il en ait pris connaissance ou pas. Aussi, avant de vouloir changer d’abonnement ou de résilier, il faut vérifier ce que le contrat prévoit, notamment la reconduction, la forme et les délais de résiliation. Sachez encore que la FRC se bat depuis fort longtemps pour que les conditions générales des fitness soient plus favorables au consommateur. Renoncer au renouvellement automatique du contrat en fait partie.

Voir le dossier

«Les moyens de prévention sont multiples»

Nuno Grilo est médecin cadre au service d’urologie et responsable du Centre de neuro-urologie du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne.

Que pouvez-vous dire sur cette pathologie?

C’est une affection très fréquente et l’une des principales raisons de consultation en urgence un peu partout dans le monde. Elle est donc responsable de la consommation d’une bonne partie des ressources des systèmes de santé. Elle a un impact important sur les personnes qui en souffrent, particulièrement celles qui ont des formes récidivantes. On parle de forme récidivante dès qu’il y a au moins trois infections urinaires par an.

Quelles personnes touche-t-elle le plus?

Elle atteint beaucoup plus les femmes que les hommes. La raison est anatomique: comme leur urètre est considérablement plus court, la colonisation bactérienne y est plus facile. Il y a différents facteurs de risques. Chez les femmes jeunes, ce sont le degré d’activité sexuelle, le changement de partenaires et une prédisposition familiale. La ménopause et l’âge en général constituent un risque également car, avec le vieillissement, il y a une atrophie et une altération de la flore vaginale.

Nuno Grilo

Nuno Grilo, médecin cadre au service d’urologie et responsable du Centre de neuro-urologie du CHUV.

Considérant le problème des bactéries multirésistantes, le corps médical prescrit-il systématiquement des antibiotiques?

Cette question se pose de plus en plus. Nous avons diminué la durée de traitement pour la plupart des pathologies. Dans le cas des infections urinaires récidivantes, quand il n’y a plus le choix, on va privilégier des schémas thérapeutiques courts. On va chercher à agir sur les causes de ces infections. Peut-être s’agit-il de problèmes organiques ou de troubles comportementaux, comme une hydratation inadéquate (moins de 1,5 litre par jour). On va aussi vérifier qu’il s’agit bien d’infections urinaires et non d’une autre affection générant les mêmes symptômes. Certaines personnes consomment parfois énormément d’antibiotiques à tort car on ne soigne pas les bonnes causes. Citons par exemple le syndrome de la vessie douloureuse, une maladie inflammatoire mimant l’infection urinaire mais ne répondant pas aux traitements antibiotiques.

Existe-t-il des méthodes de traitement alternatives?

Lorsque les premiers symptômes sont tolérables, on peut tenter de faire passer l’infection en augmentant l’hydratation (environ 3 à 4 litres par jour pendant deux à trois jours). Et pour diminuer les douleurs, les anti-inflammatoires s’avèrent généralement efficaces.

L’impact sur les personnes souffrant de formes récidivantes est important.

Et quels sont les moyens de prévention?

Boire suffisamment d’eau, au moins 2 litres par jour. Veiller à uriner dès qu’on en a besoin et à uriner également après les rapports sexuels. Laver la zone intime au maximum une fois par jour avec un produit doux, au pH acide de préférence et éviter toute solution désinfectante. Porter des sous-vêtements en coton pas trop serrés. Limiter l’utilisation de protections hygiéniques contenant des produits chimiques qui peuvent altérer la flore vaginale et donc favoriser les infections urinaires. Les traitements non antibiotiques qu’on peut proposer sont les probiotiques, par voie orale ou vaginale. Et les œstrogènes par voie vaginale chez les femmes ménopausées. Quant au D-mannose, c’est un traitement que recommandent les sociétés savantes dans les cas d’infections récidivantes. Dans ma pratique clinique, je le propose ainsi que la canneberge, en précisant que le succès n’est pas garanti mais que certains patients arrivent à un bon résultat avec l’un ou l’autre.

Notre test: Préventention urinaire: un principe actif noyé dans les additifs

Garantie: formulaire de dénonciation

Tous les détails de l’enquête à lire dans notre article sur le sujet, l’explication des lois se trouvant dans notre dossier Garantie.

Tablettes en test: autant miser sur une marque reconnue

Et c’est là son avantage, on l’utilise aussi bien en tactile que comme un ordinateur pour les travaux de bureautique. En y mettant le prix, certes!

«Bien sûr, Apple et Samsung se partagent les podiums dans ce segment aussi. Pourtant Huawei
et Lenovo se distinguent par leur bon rapport qualité-prix.»

La tablette se décline sans ou avec emplacement pour une carte SIM. Cette deuxième option est plus onéreuse, mais permet une connexion à internet sans wifi à proximité, moyennant un abonnement. Afin d’éviter de payer à double, autant garder son smartphone à portée de main et utiliser le partage de connexion pour surfer sur la tablette.


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Quel est le meilleur téléviseur en 2023?

Premier principe: éviter les modèles les moins chers et opter pour une marque phare. Inutile de forcément cibler le haut de gamme, car ce type d’appareils évolue peu.
Ce qui n’empêche pas les fabricants de rivaliser de ruse pour ajouter des fonctions ou des technologies bien inutiles. Les mesures en laboratoire font souvent apparaître des résultats différents de ce qu’indique la fiche technique ou démontent l’argument marketing. Par exemple, les écrans incurvés, censés «plonger [le spectateur] dans l’action».

Ou encore le taux de contraste pourtant réglable manuellement, voire le taux de rafraîchissement, une mesure (100Hz, 200Hz, TruMotion, Motionflow) supposée indiquer la fluidité de l’image. Ce qu’il faut encore retenir, c’est que le printemps est la saison où les marques sortent de nouveaux modèles. Il y a donc des affaires à faire à bon compte en achetant les produits de l’année précédente. Sans tomber dans une fausse action!


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Moins de viande – davantage de respect pour les animaux

Soutenue par des organisations agricoles, de protection des animaux et de consommateurs, cette campagne permet de rappeler qu’en adoptant de nouvelles habitudes en matière de consommation de produits d’origine animale, nous avons concrètement la possibilité de contribuer à réduire la pollution et à améliorer le bien-être animal. Ici, moins, c’est définitivement plus!

Le site officiel de la campagne:

La Fnac pousse à la carte de crédit

«Je détiens une carte Fnac que je renouvelle tous les trois ans moyennant finance. En contrepartie, je profite de certains avantages, dont celui de cumuler des points fidélité. Mais voilà que la caissière me dit maintenant de basculer vers une nouvelle offre, qui fait aussi office de carte de crédit, pour les conserver. Or je ne veux ni perdre ce que j’ai cumulé, ni souscrire à ce type de carte. Comment faire?» Clarisse J.

FRC | Depuis avril dernier, les clients réguliers de la Fnac qui veulent bénéficier d’avantages sur leurs achats ont le choix entre deux «programmes de fidélité», chacun matérialisé par une carte client.

Les deux cartes ont notamment en commun d’être valables dans les enseignes suisses ou sur le site fnac.ch. Elles prévoient, entre autres privilèges, des réductions sur les articles (jouets et jeux vidéo: 5%, livres, BD ou mangas: 20%, p. ex.). Selon les conditions générales en vigueur, elles donnent aussi droit à un délai d’échange ou de remboursement à 30 jours si le produit n’a pas été déballé, alors qu’il est limité à deux semaines pour les non-adhérents. Mais ces cartes ne sont pas pareilles en tous points. La première se renouvelle tous les trois ans au prix de 20 fr.; la seconde est une carte de crédit Mastercard, émise par Cembra Money Bank. Elle est nominative, intransmissible et gratuite.

Où sont les points?

FRC Conseil a interpellé la Fnac pour comprendre ce qu’il allait advenir des points de Clarisse si elle ne changeait pas de carte. Le porte-parole assure que les points de fidélité restent valables les trois années qui suivent l’achat de la carte, en d’autres termes jusqu’à son échéance. Si elle renouvelle son adhésion dans les trois mois qui suivent la péremption de sa carte, Clarisse peut, comme tout client dans sa situation, conserver ses points et les utiliser durant trois ans. Si, en revanche, elle renonce au renouvellement, elle pourra demander la conversion de ses points en remise et les déduire d’un achat en magasin uniquement si elle dispose d’un minimum de 100 points (palier déclencheur de la remise, ndlr).

Pas d’échappatoire

Pour continuer à rassembler des points fidélité, la seule possibilité de Clarisse sera ensuite de rejoindre le Club Mastercard Fnac, pour autant que la Lausannoise en ait les moyens. Chaque octroi de carte de crédit est en effet soumis à une analyse préalable des ressources financières. Selon le barème, 5 fr. d’achat donnent droit à un point de fidélité. Pour bénéficier de 10 fr. de remise en caisse, il faudra tout de même atteindre 100 points de fidélité, soit 500 fr. d’achat. Si aucune cotisation n’est prélevée sur cette carte de crédit, des frais sont facturés, comme pour chaque émetteur de carte de crédit. Des taux d’intérêt importants peuvent s’y ajouter en cas de paiements échelonnés. Alors que dans un contexte de perte de pouvoir d’achat, le portemonnaie des clients se rétrécit, la multiplication des cartes de crédit peut aussi s’avérer un piège pour la gestion de son budget.

La FRC au rythme de Paléo

Il se repérait loin à la ronde, le stand FRC sur la plaine de l’Asse. Un chapiteau flamboyant aux couleurs rouges et blanches,comme dans les cirques d’antan. Sur place, une équipe de 27 personnes – bénévoles et salariés de l’association réunis – qui s’est relayée toute la semaine, de 15h à 3h du matin. Les bénévoles venus de presque toute la Suisse romande ont eu à cœur de faire découvrir aux festivaliers quelques facettes de l’association dans laquelle ils sont engagés. Et la FRC avait vu grand!

Comme dans toute manifestation culturelle en lien avec des billetteries en ligne, l’association a joué son rôle de conseil. La campagne de prévention a peut-être plusieurs années d’existence derrière elle, les internautes qui se font avoir en cliquant sur le premier lien venu pour obtenir fissa le sésame dont ils rêvent restent nombreux. Surtout maintenant que spectacles et manifestations sportives ont repris pleinement. Les Experts conso n’ont donc eu de cesse de rappeler à celles et ceux qui commandent leurs billets via internet qu’ils s’exposent à payer un prix prohibitif s’ils ne s’adressent pas à des billetteries officielles ou partenaires de l’événement. «Les plaintes concernent principalement les sites de reventes de tickets qui proposent des billets à des prix deux à trois fois supérieurs au tarif usuel, souligne Jean Tschopp, responsable de FRC Conseil. Les gens ne voient pas qu’ils sont sur un site de revente. Ils subissent une pression à l’achat impulsif grâce à des techniques marketing bien rodées.» Or c’est en discutant que l’on plante de petites graines qui donneront lieu à de meilleurs réflexes. Et le terreau de Paléo était à ce propos tout trouvé.

Mais un festivalier vient à Nyon pour le plaisir de la fête et du partage. C’est la raison pour laquelle la FRC  a développé pour l’occasion un jeu Instagram. Chacun répondait à un quiz rapide sur des thèmes de consommation courante qui fâchent tout particulièrement. A l’issue du questionnaire, chacun repartait avec son «profil consomm’acteur»… et une idée du rôle qu’il peut tenir dans la défense de nos intérêts de consommateurs. Car si nous sommes tous unis sous une même bannière, nous pouvons occuper des fonctions différentes pour démultiplier la force de frappe de la FRC. Le jeu a mis de la bonne humeur sur le stand et fait un carton!

Toujours dans l’esprit du partage, l’humeur se voulait aussi collaborative: chacun était invité à épingler sur une grande carte de la Suisse romande ses bonnes adresses et recommandations concernant les commerces de proximité et les circuits courts. Parmi les options, il y avait l’alimentation: les paniers issus d’une agriculture contractuelle, les marchés à la ferme, les self-services de petits producteurs, les auto-cueillettes. Côté articles de maison, les lieux qui accueillent des Repair Cafés, les adresses de réparateurs, de boutiques et échoppes de seconde main ou les bibliothèques d’objets. La carte a pris vie au fur et à mesures des jours qui passaient. Dans un deuxième temps, elles seront vérifiées et introduites dans les annuaires FRC des bonnes adresses. Pour les villes de Genève (Ge-repare et Ge-reutilise), Lausanne et Neuchâtel, elles bénéficient d’un site dédié émanant des communes.

Ces projets qui permettent de lutter contre l’obsolescence programmée de manière concrète trouve un bel écho. A l’instar de cette famille qui raconte comment l’aînée, jeune adulte n’aimant pas la fast fashion, a entraînée sa mère dans les friperies jusqu’à l’en convaincre pour ses propres achats. A la satisfaction du père aussi, qui se dit réparateur dans l’âme quand il peut, ou préférer faire don à des associations, voire vendre sur internet plutôt que laisser les objets finir à la poubelle. La jeune femme, quand à elle, est très engagée dans une association qui récupère et vend des vêtements de seconde main. D’autres histoires de vie auront fait plaisir à entendre: des récits où il est question de transmission de valeurs, de compétences pour agir, de savoirs-faire ou être, de militantisme. Ces parcours et les énergies qui s’en dégagent ont trouvé une écoute attentive. Pour les personnes qui travaillent au quotidien et sur le terrain à la défense des consommateurs, ces moments servent aussi d’ancrages qu’il est bon de se remémorer quand l’avancée d’un combat ne se déroule pas forcément comme on pourrait le souhaiter.

Au bureau d’accueil du stand, on retrouvait, outre les bénévoles FRC, Experts conso, juristes, spécialistes thématiques ou journalistes pour répondre à tour de rôle aux questions du public. Les discussions ont été nourries, riches. Il a été question, dans le désordre, de procédure à suivre pour la pose d’installation de panneaux solaires, de litiges avec des assurances santé et des opérateurs (renouvellement tacite, résiliations, outils de communication), de devis mal ou non honorés par un prestataire, tel que les cuisinistes. Et aussi d’organisateurs de festivals, certaines modalités cashless en faisant grogner plus d’un…

Et n’oublions pas le test grandeur nature des protections auditives! La FRC avait besoin de 200 volontaires pour évaluer la qualité de ces bouchons colorés en mousse. Chacun recevait un échantillon aléatoire qu’il devait porter durant les concerts, voire la nuit aussi pour les campeurs du site adjacent. Une manière de se plonger en deux situations différentes. A la fin de l’expérience, les testeurs avaient un formulaire à remplir pour juger du confort et de la qualité acoustique du produit qu’ils s’étaient vus attribuer. Les résultats sont attendus pour la fin de l’année. A vos agendas, donc!

Surmédicalisation: doit-on privilégier la déprescription?

La lutte contre la surmédicalisation vise surtout à préserver la santé des patients, en évitant les soins ou les traitements inappropriés. C’est ce nous explique Nicolas Rodondi, médecin et directeur de l’Institut de médecine de famille à l’Université de Berne.

Il y a huit ans, la FRC vous interviewait au sujet de la surmédicalisation.
Où en est-on aujourd’hui? De nombreuses avancées ont été réalisées, avec maintenant le soutien de seize sociétés médicales. Mais le travail à abattre reste important. Actuellement, il n’y a aucun incitatif financier envers le corps médical pour réduire la surmédicalisation. Les bénéfices augmentent quand on fait plus dans le stationnaire comme dans l’ambulatoire. Les incitatifs vont tous dans le même sens. Ce problème n’est pas propre à la Suisse, il est mondial. Mais la marge de progression, chez nous, est importante. L’association smarter medicine, qui identifie et publie les interventions inutiles, n’y arrivera pas seule, elle a besoin de davantage de soutien politique.

La consommation de médicaments ne cesse d’augmenter, notamment auprès du troisième âge. Comment l’expliquez-vous?
Nous avons publié une étude dans le British Medical Journal sur les patients âgés multimorbides. Ce cas de figure concerne deux personnes sur trois chez les plus de 65 ans qui ont plus de deux maladies. Nous avons trouvé que neuf personnes sur dix souffrant de plus de trois maladies se voient prescrire des médicaments inappropriés.

Inappropriés?
Les personnes multimorbides sont exclues des études cliniques, vu leur risque accru face aux effets secondaires. Les recommandations ne tiennent ainsi pas compte de leur profil, mais les médicaments leur sont tout de même prescrits en même temps que d’autres. Ceci peut occasionner un rapport défavorable entre bénéfices thérapeutiques et effets secondaires. Un exemple typique est celui d’une personne de 80 ans souffrant d’hypertension. Lorsqu’il fait chaud, elle se déshydrate et poursuit son traitement normalement. De fait, elle s’expose à une baisse de tension, qui peut entraîner un malaise, voire une chute et in fine une hospitalisation avec une fracture de la hanche. Le traitement cardiovasculaire est une bonne chose, mais on ne peut ignorer certaines conséquences.

Le but, améliorer la prise en charge et la qualité de vie des patients.

On parle, dans ces cas, de polymédication, d’hyperpolymédication, voire de polymédication inappropriée. Expliquez-nous.
La polymédication correspond à une prise quotidienne de plus de cinq substances différentes (pas cinq comprimés). L’hyperpolymédication se définit par la prise de dix substances par jour. Cela représentait 40% des patients de notre étude. Une recherche dans le Jura a établi qu’en moyenne les patients en EMS consomment douze médicaments. Plus les traitements sont nombreux, plus les risques d’hospitalisation sont élevés. La polymédication inappropriée renvoie au fait que parmi eux se trouve au moins un traitement inutile ou interagissant mal avec les autres.

Le problème ne tient-il qu’à la surprescription?
Non. Les protecteurs gastriques contre les ulcères sont un exemple fréquent. Une recherche a montré qu’un patient sur deux les prend sans indication en Suisse. Le médicament a été prescrit de manière correcte, souvent lors d’une hospitalisation, mais aucun professionnel ne l’a arrêté après la sortie. Les patients continuent de le prendre parfois plusieurs années, alors que lors d’ulcère la recommandation est de huit semaines. Or un effet secondaire lié à ces traitements est l’ostéoporose.

Comment l’ordonnance est-elle renouvelée?
Un patient polymorbide est suivi par plusieurs médecins. Un généraliste peut alors penser que la prolongation a été faite pour de bonnes raisons par un spécialiste, chacun pensant que la recommandation émane de l’autre. Une meilleure coordination entre professionnels est nécessaire. On observe un autre problème émanant aussi d’un séjour à l’hôpital, où les patients dorment mal. Des somnifères leur sont prescrits, souvent à leur demande. Or la dépendance est forte sans qu’on dispose de substituts. Et ces traitements augmentent le risque de chute, de confusion, voire de démence.

Vous vous intéressez actuellement aux statines et aux hypertenseurs. Pourquoi?
Ils sont fréquemment donnés aux patients âgés à des fins de prévention. Ils les exposent à des effets secondaires accrus, en lien avec les traitements en place. Pour une personne souffrant de cholestérol et qui a eu un infarctus, la pertinence du traitement ne se discute pas. Mais s’il est pris à titre préventif, le bénéfice n’est pas clair. On observe chez un patient sur dix des problèmes musculaires: douleurs, faiblesses ou crampes qui peuvent engendrer une baisse de l’activité physique, gage pourtant de santé et d’autonomie. Nous menons précisément une des rares études indépendantes de l’industrie pour mieux analyser l’impact des médicaments pour le cholestérol chez les seniors (statin-stream.ch). Elle vise aussi à comparer la prise de médicament versus un mode de vie actif et une alimentation saine.

Doit-on privilégier la déprescription?
Le meilleur traitement reste la priorité. En revanche, face à la multiplicité des prescriptions et des prescripteurs, le rôle du médecin de famille est de déterminer avec le patient quels traitements améliorent vraiment sa santé. Certains (vitamines, compléments alimentaires) sont faciles à arrêter. D’autres – statines, antihypertenseurs – exigent de nouvelles études pour savoir si on peut les déprescrire. La déprescription n’est pas un but en soi. Améliorer la prise en charge et la qualité de vie des patients, si!

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La fraise: symbole du double langage des distributeurs

En mars dernier, la FRC avait frappé un grand coup en publiant son enquête sur les fraises espagnoles. Quinze mois passés à sillonner les rayons des principaux distributeurs du pays avaient permis de démontrer une stratégie marketing extrêmement bien rodée, favorisant la vente de montagnes de fraises espagnoles et un chiffre d’affaires confortable.

Contrairement à ce qu’affirment les détaillants, notre travail de fond montre que la demande est largement stimulée par l’omniprésence des baies ibériques et leur promotion systématique. Toutes deux sont combinées à un discours sur la durabilité, ce qui brouille les pistes et vise à déculpabiliser la clientèle. Nous ne pouvons que le regretter, surtout lorsque des engagements valables en matière de durabilité sont instrumentalisés à des fins de marketing et desservent l’objectif final.

Ces douze derniers mois, la FRC a renforcé sa présence sur le terrain, tout comme elle a multiplié les démarches pour mettre les distributeurs devant leurs contradictions et obtenir des engagements (lire ci-après). Nos équipes ont décortiqué leurs publications et sont également retournées dans les magasins pour mesurer l’évolution. Vingt enquêteurs dévoués ont effectué plus de 300 nouveaux relevés (730 en tout) dans les succursales romandes de Aldi, Coop, Lidl et Migros. Voici les points saillants de ces mois d’observation.

ALDI Suisse tient sa promesse

L’an dernier, le discounter allemand avait annoncé qu’il allait renoncer à la promotion des fraises hors de la saison suisse. L’engagement est loin d’être négligeable lorsque l’on sait – de l’aveu des détaillants eux-mêmes – que les actions marketing permettent de multiplier les ventes par deux ou trois. Selon nos observations, la promesse est tenue. En rayon, les fraises sont disposées aux mêmes endroits que les autres fruits et aucun panneau ne les met en évidence. Dans les publications, pas de trace de fraises jusqu’au dernier relevé effectué mi-avril. Aldi est ainsi le seul détaillant à ne pas avoir fait de promotion à la Saint-Valentin. Pour autant, même si l’effort est à souligner, le raisin d’Inde et les prunes d’Afrique du Sud à prix cassé à la même période viennent rappeler que le reste de l’assortiment n’est pas irréprochable.

Migros rétropédale

Alors que le géant orange mise sur la transparence dans sa campagne sur la durabilité, c’est précisément sur ce point qu’il a le plus déçu. Lors de la publication des résultats de l’enquête 2020-2021, il avait déclaré avoir déjà renoncé à promouvoir les fraises avant mars. Or, à l’automne, des hésitations étaient apparues sur ce point, mais Migros avait maintenu son engagement. Pourtant, le détaillant n’a pas tenu parole puisque le 7 février déjà, il déroulait le tapis rouge à la fraise à trois reprises rien que dans son hebdomadaire Migros Magazine: spécial Saint-Valentin, en gâteau et sur une double page mettant en scène le ministre de la Santé Alain Berset. Vraiment «100% honnête» comme prétendu dans sa communication?

Fraises très visibles

Ces dernières semaines encore, les fraises étaient disposées aux endroits stratégiques des supermarchés avec des mises en scène de toutes sortes: barquettes en forme de coeur pour les amoureux, avec crème chantilly à portée de main, etc. Enquêteurs comme consommateurs ont été nombreux à se déclarer choqués par cette «baies attitude», pour reprendre les termes de Migros, que certains ont même qualifiée d’«obscène».

Recettes, un retour aux saisons

Du côté des magazines et catalogues de distributeurs, on constate toutefois un net mieux: lors des échanges, nous avions exposé à nos interlocuteurs que les aberrations de saison, c’est aussi de proposer une recette de tartelettes aux fraises en plein mois de mars. Un argument pris en compte, puisque les publications jouent cette année bien plus le jeu des véritables saisons, avec une exception dans Coopération début avril.

Communication durabilité

Hasard ou conséquence imprévue de la fronde contre les baies ibériques: les distributeurs ont multiplié les effets d’annonce sur leur programme de durabilité cette année, Migros et Coop en tête. A défaut de prendre de réels engagements (voir tableau p. 24), ils profitent de leurs publications pour se justifier et décomplexer l’achat de fruits et légumes hors saison, tout en proposant la fraise en promotion dans les mêmes pages. Comme toujours pour cette baie, la durabilité est réduite à son impact CO2, qui n’est pas foncièrement mauvais, éludant ainsi les problèmes environnementaux et sociaux posés par leur culture en Espagne. Un discours des plus contradictoires sachant que les détaillants s’engagent depuis des années dans des programmes visant à améliorer cette situation insatisfaisante, sans succès jusqu’ici. Une fois encore, le marketing vend une production durable qui n’existe pas encore en Espagne… et n’existera peut-être jamais!

Frais de rappel et sociétés de recouvrement: la résistance s’impose

En juin 2016, Eléa achète en ligne un soin cosmétique à 42 fr. En passant commande, elle accepte les conditions générales du vendeur ainsi que d’un intermédiaire de paiement sous contrat avec l’enseigne, le premier ayant cédé sa créance au second. Le délai de paiement est fixé au 31 juillet. Eléa ignore ce courrier: non seulement elle n’a pas identifié l’expéditeur de la facture, mais en plus, la missive est libellée en anglais. Du coup, s’ajoutent des intérêts et des frais de rappel.

L’histoire se gâte lorsqu’une maison de recouvrement prend le relais. Après une première sommation en novembre 2016, la Vaudoise s’acquitte de la somme initiale. Elle reçoit ensuite neuf sommations gonflées de «dommages supplémentaires» ou de «dommages de retard» de 145 francs.

Multiplié par cinq

Par le passé, Eléa a travaillé dans un Office des poursuites. Désormais, elle exerce dans le service de recouvrement d’une assurance. Elle sait que des maisons réclament des frais indus, à commencer par de prétendus dommages supplémentaires. Elle reste donc de marbre. En octobre 2021, la société de recouvrement met la jeune femme aux poursuites pour un montant de 233 fr. 75. Ainsi, en cinq ans, les frais réclamés ont multiplié par cinq le prix du soin.

Dès la notification du commandement de payer, Eléa fait opposition totale dans le délai de dix jours. La société de recouvrement mandate néanmoins un avocat qui lui réclame l’arriéré. S’ensuit un énième courrier de la maison de recouvrement accordant un délai au 5 janvier 2022 pour «solde de tout compte et de toute prétention». Le montant final est de 212 fr. 35. Passé le délai, la maison n’a plus réagi. En réalité, elle n’a pas de moyen de preuve pour attester des dommages réclamés.

Loin de se laisser déstabiliser, la Vaudoise adresse à l’Office des poursuites une demande de non-divulgation de la poursuite frappée d’opposition (art. 8a al. 3 let. d LP). Cette demande lui coûte 40 fr. mais lui évite aussi de lui causer du tort. En effet, une inscription de poursuite, même frappée d’opposition, peut nuire lors d’une recherche de logement ou en cas de postulation pour une activité professionnelle. D’autant plus dans le domaine d’Eléa, qui devrait montrer patte blanche.

Les limites de la loi

La jeune femme s’est protégée en ayant eu les bons réflexes. Il faut faire preuve de détermination pour ne pas céder à des sommations et rappels incessants d’une maison de recouvrement. Néanmoins, il suffirait que la société demande à maintenir la poursuite (indépendamment des chances de succès) pour supprimer la non-divulgation.

Cette mésaventure démontre le manque de contrôle flagrant dans un secteur générant de juteux profits. Sophie Michaud Gigon, Secrétaire générale de la FRC et conseillère nationale, est d’ailleurs intervenue au Parlement pour demander une surveillance indépendante dans un secteur qui en a grandement besoin. Jean Tschopp

Défense des consommateurs: bilan de mi-parcours

La législature 2019-2023 est arrivée à mi-parcours en décembre. Elle est jusqu’ici marquée d’un double sceau: la prise de conscience des enjeux climatiques et environnementaux ainsi que la crise du Covid, cette dernière ayant rendu le chemin sinueux et retardé certains dossiers.
Engagée et combative, la FRC avait déployé, comme à son habitude avant l’élection d’un nouveau Parlement, sa propre feuille de route politique. Laquelle définit les priorités à défendre pour que les droits des consommateurs progressent, à Berne comme sur le marché. Elle l’a reprise pour mesurer l’avancée des dossiers.

Denrées importées

Les consommateurs doivent pouvoir disposer d’une information claire sur les modes de production des denrées, y compris ceux qui sont interdits, une victoire importante pour la FRC en vue d’obtenir une meilleure transparence de l’étiquetage. Le Parlement a également accepté que pain et sandwiches affichent leur provenance sur les lieux de vente en vrac (boulangeries et restauration y compris take-away). La FRC a été consultée pour cette mise en œuvre. En outre, dans le cadre de la lutte contre les fraudes, l’association a plaidé pour que les autorités échangent des informations avec les pays voisins en cas de soupçons. Elle a demandé de surcroît que les cas avérés soient punis sévèrement. C’est une autre victoire d’étape, puisque la motion de Sophie Michaud Gigon a été acceptée par le Conseil fédéral et le National.

Îlot de cherté

C’est cette année que les mesures pour contrer les prix surfaits entrent en vigueur. Les consommateurs ne devraient plus avoir à souffrir du geoblocking des entreprises étrangères lorsqu’ils effectuent leurs achats sur internet. Il aura fallu quatre ans pour obtenir que la Loi contre la concurrence déloyale protège les Suisses aussi bien que les Européens. La FRC a concrètement participé à cette victoire; désormais, elle doit en suivre l’application.

Protection des données

La révision de la Loi sur la protection des données est sous toit. Les modifications adoptées en faveur des consommateurs sont sensibles: les principes fondamentaux du Règlement européen (RGPD), comme le consentement explicite et l’interdiction de l’usurpation d’identité, sont garantis. La révision d’une directive européenne devrait permettre de renforcer la protection et la sécurité des données autour des objets connectés (jouets, compteurs d’énergie intelligents, etc.). Cela fait quelques années maintenant que la FRC développe son expertise dans la numérisation de nos vies. Elle souhaite participer à la mise en place du cadre nécessaire afin que chacun puisse profiter sereinement des opportunités qui se dégagent de ce secteur.

Ancrage local et durabilité

En sus de toutes les propositions et projets qui vont contribuer à limiter le gaspillage tout le long de la chaîne de production, la promotion des circuits courts renforce la traçabilité pour les clients et le prix juste pour le producteur. La FRC a pu l’introduire dans le rapport que doit rendre le Conseil fédéral sur les orientations futures de la Politique agricole. Cela semble anodin mais c’est par ces voies-là que les idées avancent en politique jusqu’à se concrétiser dans le quotidien. Prolonger la durée de vie des objets (réparation, seconde main, location) est une autre solution tangible. La Confédération se propose d’aller dans cette direction, raison pour laquelle la FRC a fermement soutenu et proposé des compléments pour le projet de révision de la Loi sur la protection de l’environnement.

Santé et médicaments

La législature devait amener de grandes réformes. La plupart sont au point mort malgré les nombreuses propositions soumises au Parlement. De grosses occasions ont été manquées: le prix de référence des génériques et l’autorisation des importations parallèles (acceptée par le National, refusée par les états). La FRC a défendu ces objets avec ses alliés de Pro-salute alors que les assureurs tiraient cette fois à la même corde. La hausse des coûts de la santé obligera ces réformes à revenir sur le devant de la scène et celles en attente à s’accélérer.

Allégations marketing

Rendre la communication sur les produits plus honnête est un enjeu majeur aux déclinaisons multiples. La révision du droit alimentaire devra permettre de mieux encadrer les allégations nutritionnelles et de santé, de définir certaines mentions valorisantes («naturel», «artisanal») et de diminuer le marketing s’adressant à l’enfant. La FRC va s’appuyer sur ce qui se fait en Europe pour faire appliquer la réciprocité en Suisse. Le volet durabilité au rayon alimentaire s’obtiendra probablement plus facilement que pour les autres objets usuels, du fait que le cadre légal existe. Pour les allégations sur les cosmétiques, des parlementaires amis de la FRC avaient déposé des motions. Toutes ont été classées faute d’avoir été traitées dans le délai imparti de deux ans.

Action collective

Elle a désormais un petit nom: 21.082. Cela n’a l’air de rien mais après tant d’années à attendre l’arrivée de l’action collective sous la Coupole, avoir un projet de la part du Conseil fédéral est une victoire en soi! Le 10 décembre dernier, ce dernier a enfin rendu son projet de loi qui tient compte de certaines des propositions de la FRC. Laquelle en fait une priorité jusqu’à la fin de la législature. Economiesuisse hélas aussi; mais pour l’empêcher. Toutes les bonnes volontés de la population et des entreprises convaincues par cet outil seront nécessaires ces prochains temps. La commission va commencer ses travaux au printemps.

Prix et marges

La motion concernant la transparence sur les prix des produits agroalimentaires a été acceptée par le National mais rejetée par le Conseil des États. C’est au niveau de la récolte d’informations et de données que la FRC poursuit son travail pour rendre la chaîne de valeur plus transparente.

Génie génétique

C’est une bonne chose que le Parlement ait accepté de prolonger le moratoire. Mais il est problématique que les nouvelles techniques de génie génétique en soient exclues. En mars, le National et les États s’adonneront à un bras de fer sur le sujet. La FRC continuera à défendre l’inclusion de l’édition génomique et des autres procédés de génie génétique dans la loi et le moratoire durant les débats.

Contrats

Le renouvellement tacite d’un contrat, sujet qui hante les couloirs du Parlement depuis 2013, a fini par être bouclé en défaveur des consommateurs. Comme très souvent dans ce genre de dossiers, le Parlement n’est pas enclin à défendre la partie la plus faible d’un contrat. On l’observe aussi dans le traitement en cours de la Loi sur la surveillance des assurances. Considérer le devoir d’information comme «trop bureaucratique», quand bien même l’envoi de factures et de communications est informatisé et automatisé, est un classique des arguments servis par la majorité des parlementaires. Bon nombre d’entre eux restent loin des préoccupations quotidiennes et pourtant bien réelles des gens confrontés sans cesse aux reconductions tacites de leurs contrats.

Ces croyances que nous susurre le lobby du sucre

Le corps a chaque jour besoin d’un peu de sucre

Vrai. Mais cette affirmation est généralement mal comprise. En digérant l’amidon issu des féculents, le corps, notamment le cerveau, trouve le glucose dont il a besoin. Consommer du sucre ou des aliments sucrés n’est donc pas indispensable.

Un dessert au sirop d’agave est plus sain que la version contenant du sucre blanc

Faux. Les deux produits contiennent des sucres à quantité égale. Tous deux ont des effets comparables sur la santé. Il ne faut abuser ni de l’un ni de l’autre.

Le miel contient des oligoéléments, il est donc plus sain que du sucre blanc raffiné

Pas si simple. Le miel contient bien minéraux, vitamines, protéines et polyphénols. Toutefois, leur teneur est si faible qu’il ne constitue pas un apport significatif. Une alimentation équilibrée, riche en végétaux en apporte davantage avec moins d’énergie à la clé. Un produit transformé édulcoré au miel n’est pas meilleur. Mais ce n’est pas une raison pour snober une tartine de miel au petit-déjeuner.

Un produit (ou une boisson) à base de fructose est meilleur pour la santé

Faux. Le mot «fructose» fait penser aux fruits, des aliments favorables à la santé. Sauf qu’il peut aussi être obtenu à partir de sirop de maïs très bon marché. Il faut savoir que le fructose isolé n’a plus rien à voir avec un fruit entier. Comme le sucre blanc, il augmente le risque de caries et en consommer trop dans des aliments transformés p. ex. affecte particulièrement le foie.

Les fruits et légumes contiennent du sucre. Ils sont donc aussi malsains que les produits sucrés

Faux. Les sucres des fruits et légumes entiers, qu’ils soient crus ou cuits, ont un effet bénéfique et protecteur sur la santé. Seule la consommation accrue de sucres dits «libres» est associée aux maladies non transmissibles, pas celle de fruits et légumes intacts.

Boire du jus de fruits est bon pour la santé

Faux. Manger un fruit est sain, le boire en jus non. Dès lors que le produit a été travaillé (les structures des fruits sont détruites), les sucres naturels agissent sur la santé comme des sucres ajoutés. C’est ce qu’on appelle des sucres «libres». Et un verre de jus en contient environ autant qu’un verre de limonade. Mieux vaut en boire peu et pas tous les jours.

Un aliment pour nourrisson doit être doux

Faux. Le lait maternel a effectivement une saveur sucrée, appréciée des bébés. Mais ces derniers apprécient de découvrir d’autres goûts dès lors qu’on leur introduit de nouveaux aliments. C’est aux adultes de stimuler l’exploration d’une large palette mêlant mets acides, amers, salés… sans avoir à ajouter de jus de fruits ou des bananes en guise d’édulcorants.

C’est normal qu’un produit pour enfant soit sucré

Faux. Les enfants apprécient toutes les saveurs s’ils ont eu la possibilité de les expérimenter. En sucrant les produits juniors, les fabricants entretiennent la préférence pour des aliments très doux. Une influence qui perdure bien au-delà de l’enfance.

S’il n’y a pas de sucre dans la liste des ingrédients, le produit n’en contient pas

Faux. Les sucres peuvent se cacher derrière plusieurs noms: lactose, saccharose et autres mots en -ose, sirop d’agave et de riz, caramel, miel, malt, concentré de jus de fruit… Certains produits cumulent les ingrédients sucrants. C’est la déclaration nutritionnelle qui indique la somme de tous ces sucres, y compris ceux apportés par le lait et les fruits ou légumes de la recette.

Il suffit de faire du sport pour compenser les sucres consommés

Faux. La surconsommation de sucres est clairement associée au risque de surpoids, notamment lorsque ces sucres viennent des boissons. Le mouvement est favorable à la santé et aide à lutter contre le surpoids, mais il ne compense pas directement les effets des sucres.

Les produits bio sont moins sucrés que les autres

Faux. Les cahiers des charges des labels bio ne donnent pas de consigne concernant la teneur en sucres des produits transformés. Des biscuits ou un yogourt aux fruits bio peuvent donc contenir tout autant de sucres que les produits conventionnels. La lecture de l’étiquette reste indispensable.

Après l’effort, il faut absorber du glucose

Faux. Après l’entrainement, le sportif amateur a surtout besoin d’eau pour compenser les pertes hydriques liées à la transpiration. Les boissons isotoniques ou les comprimés de sucre de raisin ne sont pas nécessaires après une heure d’activité sportive moyenne. En revanche, le sportif de pointe ou d’endurance peut se préparer un mélange adapté à ses besoins spécifiques.

Les boissons sucrées font partie d’une alimentation équilibrée

Vrai. L’alimentation équilibrée selon la pyramide alimentaire inclut effectivement la possibilité de boire un verre de soda – toutefois en renonçant ce jour-là au gâteau, à la barre de chocolat et à la glace qui feraient dépasser le seuil de 50 g de sucres, dose maximale recommandée pour un adulte selon l’OMS. Le marketing à l’égard des enfants ne devrait pas les inciter à consommer de boissons sucrées, car ils atteignent encore plus facilement leur dose journalière à ne pas dépasser.

L’obésité est liée à de nombreux facteurs et non à des catégories de produits ou d’ingrédients

Pas si simple. Bien que de nombreux facteurs entrent en jeu dans l’accroissement de l’obésité dans la société, l’omniprésence des aliments et boissons sucrés banalisant leur surconsommation dès le plus jeune âge y contribue clairement.

Les boissons édulcorées sont une bonne alternative aux boissons sucrées

Pas si simple. Contrairement au sucre, les édulcorants ont l’avantage de ménager les dents. En revanche, leurs effets sur le métabolisme et le microbiote n’ont pas encore été suffisamment étudiés chez l’homme pour encourager leur usage systématique. La consommation répétée et en quantité d’édulcorants doit être considérée d’un œil critique. Les boissons édulcorées sont notamment déconseillées aux enfants, car ils atteignent trop facilement la dose journalière acceptable. Mieux vaut se libérer de l’habitude du goût (très) sucré que de remplacer simplement les sucres par des édulcorants.

Un produit qui indique «sans sucres ajoutés» n’en contient pas

Faux. Selon la législation, ce produit-là ne doit pas contenir de «monosaccharides ou disaccharides ajoutés ou toute autre denrée utilisée pour ses propriétés édulcorantes». Toutefois, il peut renfermer du jus, de la purée ou du concentré de fruit, tous riches en sucres libres. Mieux vaut donc consulter la déclaration nutritionnelle au dos de l’emballage pour connaître la teneur totale en sucres.

Boire des boissons édulcorées fait maigrir

Faux. Les édulcorants ont un pouvoir sucrant plus élevé que le sucre, n’apportent pas ou moins de calories et n’amènent pas une augmentation fulgurante de la glycémie comme le font les boissons sucrées. Cependant, simplement remplacer le sucre par des édulcorants n’est pas la solution miracle pour maigrir. Certains ont des effets indésirables, y compris sur le microbiote, qui n’a pas encore été totalement étudié. Pour se désaccoutumer du goût sucré, mieux vaut diluer une boisson avec de l’eau.

Suspension majorée des abonnements de fitness

Cette manière de faire est illégale. Le pass sanitaire a été imposé par le Conseil fédéral. Il n’est pas prévu dans le contrat. Par conséquent, si du fait de cette décision vous n’avez plus accès aux prestations du fitness, vous êtes en droit d’obtenir la suspension de votre abonnement sans frais. Si vous vous êtes déjà acquitté·e de ces frais, vous pouvez en demander le remboursement.

La durée d’imposition du pass sanitaire est temporaire. Elle pourrait durer tout au plus jusqu’au 24 janvier 2022. L’évolution de la situation pandémique conduira à réexaminer à intervalle régulier la fin ou la prolongation de l’obligation du pass sanitaire.

La suspension de l’abonnement profite à la fois au fitness et au client en évitant de mettre un terme au contrat de manière précipitée. En tous les cas, la suspension ne doit pas être facturée au consommateur.

Pour accélérer les démarches, la FRC met une lettre modèle à disposition de ses membres:

Désolé, cette lettre modèle est réservée aux membres qui soutiennent le travail de notre association.

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